L’histoire d’Halloween en France est celle d’une énorme efficacité marketing. Les origines de ce succès remontent à la fin des années 1990. Cette fois, les géants de la distribution y ont vu une opportunité de relancer la consommation dans les mois précédant Noël. En 1999, les ventes liées à Halloween ont dépassé les ventes liées à Noël.
Aujourd’hui, les vitrines des grands magasins n’ont plus de décorations d’horreur. Les bars et autres discothèques ont cessé de faire des thèmes de prédilection. L’analyse de ce phénomène montre qu’Halloween a été importé en France en tant que bien de consommation. Portez un masque pour Halloween !
En 1997, France Télécom a lancé un nouveau téléphone mobile orange appelé l’Olaween. 8 000 citrouilles sont distribuées place du Trocadéro à Paris. L’événement marque le début de l’exploitation commerciale à grande échelle d’Halloween.
L’émergence d’un engouement pour l’horreur chez les adolescents et la sortie réussie du premier film, Scream, à l’été 1996 semblent le confirmer. Comme prouvé, ce masque du tueur de cinéma est très utilisé pour les déguisements d’Halloween. Scream 1, Scream 2, Scream 3, c’est tendance. Et des parodies comme Scary Movie prouvent qu’il y avait vraiment un marché.
Contrairement aux pays anglo-saxons, Halloween ne correspond pourtant à rien dans l’imaginaire collectif des Français, très peu nombreux. Certains leaders d’opinion ont rapidement vu la saison des fêtes comme une consolidation de l’influence américaine. Après tout, la couleur rouge du Père Noël a été créée par une célèbre marque américaine de boissons gazeuses. Malgré leurs différences, le Père Noël fait partie intégrante de notre culture, certainement sous la figure de Saint Nicolas.