Ouvrir une friperie pendant le confinement, c’est le défi qu’a relevé Clara Victorya. Youtubeuse adopte de mode vintage et de couture , elle a créé Relique, une boutique de vêtements de seconde main. Annoncée sur Instagram quelques jours auparavant, l’ouverture a eu lieu le samedi 7 décembre 2020.
Une friperie colorée et singulière
Aller chiner chez Relique, c’est d’abord attendre deux heures dans le froid de décembre sur le trottoir. Règles sanitaires obligent. Il faut donc une sacrée dose de détermination pour accéder à cette caverne d’Ali-Baba, en version 70s s’il vous plaît.
Une fois arrivée à la porte, soigneusement ouverte par William, son frère, chaque parcelle de la boutique vous appelle avec intensité. Les matières, la décoration, les vêtements classés par couleur : une exaltation pour tous.te les amateur.ices de vintage !
Clara m’explique que tous les meubles de la boutique ont été achetés de seconde main : évident pour cette adepte de la récup’. Elle a même tissé poil par poil le tapis arc-en-ciel qui serpente le sol !
Mais avant de parvenir à tel résultat, des mois de travaux ont été nécessaires. Elle en a d’ailleurs fait une série de vidéos. Peinture, nettoyage, customisation des meubles… Paris ne s’est pas faite en un jour, Relique non plus.
Non, le Covid-19 n’aura pas raison des fripes
Pouvoir ouvrir la boutique à la veille des fêtes : un vrai soulagement pour la jeune femme qui a mis toutes ses économies dans ce projet.
“Ça faisait deux ans que j’avais cette idée, et puis il y a eu le coronavirus… mais je me suis dit, c’est maintenant ou jamais”. Un pari risqué. L’Annécienne de 22 ans s’est démenée pour créer sa société, obtenir les autorisations administratives et enfin pouvoir faire naître Relique.
Travailler d’arrache-pied, cela ne l’effraie pas. Avant de pouvoir vivre de son activité sur les réseaux sociaux, Clara a enchainé les petits boulots en parallèle de ses études amorcées, sans jamais broncher.
Clara Victorya, une modeuse chevronnée
L’œil affuté et l’esprit ingénieux, c’est elle qui a sélectionné toutes les pièces, une à une. En témoignent ses vidéos : cette fan de fripes répare, coud, recycle en deux temps trois mouvements des pièces abîmées par les années.
Malgré ses mains expérimentées, Clara ne s’attèle pas à cette tâche pour tous les vêtements de la boutique, par faute de temps. “Mais on est en train de sympathiser avec le couturier du quartier !” lance-t-elle entre deux rires.
Quoi qu’il en soit, la friperie Relique semble avoir de beaux jours devant elle, à en croire l’engouement que son ouverture suscite : chaque jour une queue vient remplir la rue Notre-Dame de Nazareth, d’habitude bien calme en ces temps de confinement.
Petit empire du vintage deviendra grand, sans aucun doute.