La Disneylandisation est la transformation des sociétés et des cultures locales, pa r la présence de touristes pour répondre à leurs attentes. La Disneylandisation rend attractif des endroits culturels.En occident, on peut voir des villes presque transformées en parcs d’attraction ou bien même des musées, gares, quartiers, anciennes ruines, stations de ski, etc.
On peut parler ici, de mondialisation, car la mondialisation ne touche pas seulement les techniques et les capitaux. Elle concerne aussi les valeurs et les styles dont fait bien sûr partie la culture. Pour que les valeurs et les styles entrent dans le concept marchant, il faut les transformer en images et en signe. C’est-à -dire enlever en partie ce qui font leur origine. Si on prend par exemple la ville de Venise : la ville avait une culture, une histoire. Cette histoire à été utilisée à des fins commerciales pour faire venir des touristes. La ville à au fur et à mesure de “sa vie” a été Disneylandisé. Le but : la rendre plus ludique auprès des touristes. Résultat : la ville perd de plus en plus de ses habitants. Et son histoire ne finit plus que par être survolée à cause d’une ludification poussée à son extrême.
« la troisième génération pourra retrouver la nostalgie des temps révolus et la jeune génération bénéficiera d’un séduisant avant-goût du futur. Il y aura ici à portée de tous les merveilles de la nature et les prodiges réalisés par l’homme. »
Walt Disney dans le programme de présentation du parc Magic Kingdom
La disneylandisation commence après guerre avec l’apparition des parcs à thème Disney en 1955. La même année Disney lance son premier parc qu’il nomme Magic Kingdom. Walt Disney : “la troisième génération pourra retrouver la nostalgie des temps révolus et (…) bénéficiera d’un séduisant avant-goût du futur. Il y aura ici à portée de tous les merveilles de la nature et les prodiges réalisés par l’homme.” L’idée était déjà donc de rendre un monde imaginaire comme étant grandeur nature et d’une certaine manière plus réelle.
Aujourd’hui
Aujourd’hui le bonheur se fabrique et se vend, la disneylandisation est le modèle le plus flagrant de ce commerce. Le touriste sait qu’il entre dans une gammification où tout est conçu pour qu’il se divertisse. C’est alors que le principe même d’authenticité devient un produit comme un autre. Il n’y a donc plus vraiment besoin de voyager dans le monde réel, on peut maintenant le fabriquer. S’est donc l’irréel qui fabrique, façonne les lieux, la nature, la culture. Cela en fonction même des représentations mentales que s’en font les visiteurs de ces mondes. Mais à force de vouloir recréer des mondes, les rendre authentiques. On en oublie la valeur même de ce qui était son véritable paysage. Cela à des conséquences néfastes sur les endroits où nous vivions. Des milieux sont en voie de disparition, à cause de multiplication de projets et d’activités qui sont proposés aux visiteurs.