Le président de la Russie, Vladimir Poutine a annoncé le jeudi 24 février au matin, le lancement d’une « opération militaire » en Ukraine. Cette dernière s’accompagne donc de nombreux bombardements ainsi qu’une invasion terrestre. Ainsi, ce jeudi marque le début d’une guerre entre deux états souverains, et devient le plus grave incident connu en Europe depuis ces 24 dernières années.
Pour mieux comprendre le conflit qui oppose ces deux pays, il est important de connaitre les différents enjeux liés à ces combats.
Dans un premier temps, les enjeux sont majoritairement énergétiques. En effet, La Russie possède la 1ère réserve mondiale de gaz. Elle est le 1er fournisseur de l’UE en gaz et lui fournit 35 à 40% de ses besoins estimés à 450 milliards de m3/an. De plus, en 2012 la Russie lance un projet de gazoduc ne passant par aucun pays afin de garder le monopole du transfert de gaz vers l’Europe. Ce qui priverait l’Ukraine d’un revenu de 1,5 milliard d’euros par an. Cependant, ce projet est stoppé en 2019 par les USA qui soutiennent leur allié, l’Ukraine. Mais la Russie parvient à trouver une entente avec l’administration Biden qui prévoit l’ouverture de ce gazoduc en 2022. Néanmoins, entre temps la tension entre la Russie et l’Ukraine s’envenime et la guerre éclate. Ainsi, l’ouverture de ce gazoduc constitue la première sanction de l’Europe envers la Russie. Elle est reportée.
Une stratégie de sanction économiques a été mise en place par l’Europe pour punir et condamner les actions de la Russie et soutenir leur allié, l’Ukraine. Ainsi, le baril de pétrole passe la barre des 100$. Ce niveau n’a jamais été atteint depuis 2014. Cependant, l’Europe peut craindre une riposte économique de la Russie sur le marché du gaz ainsi que de l’alimentaire, dont les conséquences pourraient être désastreuses. En effet, le gaz a déjà connu une augmentation de 50% depuis lundi dernier.
Enfin, les derniers enjeux sont alimentaires. En effet la Russie est le premier exportateur mondial de céréales et l’Ukraine représente le dernier grenier à blé de l’Europe. En effet, la région de Donbass, un des principaux théâtres de la guerre, produit 40% des céréales Ukrainiennes. De plus, ces dernières semaines, pour donner suite aux conflits, les cours du blé ont bondis de 6%. Ainsi, les répercussions de cette guerre sur le marché mondial sont immédiates. Cependant, plusieurs pays avaient anticipé cette augmentation et ont réalisé leurs achats à l’avance. Ainsi, l’Europe reste quelque peu dépendante de la Russie. Ce qui place ce conflit au centre de toutes les occupations.