Dans cet article nous verrons comment la chasse fait partie de notre société. Est ce que la chasse peut-être disponible a tout moment? Est ce qu’elle peut causer de nombreux problèmes ?
Les chasseurs expliquent souvent que la chasse est une tradition, qu’elle fait partie de notre patrimoine historique et qu’elle contribue au lien social dans les campagnes. Selon Gérard Aubret, président de la Fédération des chasseurs d’Auvergne-Rhône-Alpes, « c’est une tradition française, un héritage de la révolution qui perdure depuis. C’est un loisir avant tout. La chasse a le mérite de mélanger tous les genres de la société. […] C’est un intérêt de la chasse, le côté social et humain. Je suis un patriote et fier de l’être. Je suis attaché aux traditions françaises, dont la chasse. ». Il serait long et fastidieux d’étudier l’ensemble des autres loisirs (« ruraux » ou « urbains ») afin de voir si la chasse est effectivement « la seule activité, […] qui peut mettre autour de la table des gens très érudits avec des gens qui le sont moins, des ouvriers avec des cadres, des médecins, des notaires… ».
A cela, les antis-chasse répondent que c’est le seul loisir qui nécessite une arme à
feu et qui met en danger non seulement ceux qui la pratiquent, mais également le
reste de la population (en plus d’être cruel pour les animaux).
Dans une pétition postée sur le site du Sénat, le collectif « Un jour un chasseur » demande l’interdiction de la chasse les dimanches et mercredis, sans possibilité de dérogation. Les amateurs de chasse refusent cette idée, tout comme celle de l’interdire pendant les weekends, proposition de Yannick Jadot (candidat EELV à la Présidentielle de 2022). Pour eux, interdire la chasse pendant ces périodes-là serait interdire la transmission des valeurs de cette activité aux générations futures. En effet, 55 % des chasseurs sont actifs le weekend et pendant les vacances scolaires. D’après la FNC, 82% des chasseurs pensent que la chasse permet de créer
des liens sociaux, et de passer des bons moments en groupe. De plus, cette pratique permet aux chasseurs de rencontrer des nouvelles personnes, de différentes catégories socio-professionnelles, qui partagent tous la même passion. 90 % des chasseurs trouvent cette mixité sociale importante pour eux. Enfin, si la chasse n’est plus permise pendant les vacances scolaires ou les WE, il n’y aurait pas de transmission intergénérationnelle. En effet, c’est le seul moment où les parents et grands-parents peuvent montrer leur passion à leurs enfants.
Pour les antis-chasse, ces arguments ne sont pas valables : la chasse est une pratique archaïque, étant donné qu’il n’est aujourd’hui plus nécessaire de chasser pour se nourrir, et que la chasse de loisir, en plus d’être un non-sens éthique représente un danger pour le reste de la
population. Ils avancent notamment le nombre d’accidents de chasse. Le risque est pour eux trop important pour justifier l’autorisation d’une telle activité dans l’espace public (dans les espaces ruraux accessibles à tous). De peur de se prendre une balle, les Français sont de
plus en plus réticents à se balader en forêt. Pourtant, l’OFB et la FNC dressent tous
les ans un bilan du nombre de victimes de la chasse, en essayant d’établir les raisons
de ces accidents. Ainsi, 421 personnes sont décédées lors de sessions de chasse ces
20 dernières années, une tendance qui est à la baisse, et 90% des victimes seraient
de chasseurs. Les deux organismes insistent d’ailleurs sur le respect des consignes
de sécurité, en rappelant dans leur bilan 2019/2020 que « une bonne formation des
chasseurs, validée par la réussite à l’examen du permis de chasser, est un des éléments permettant de diminuer le nombre d’accidents », et que « le non-respect de ces règles élémentaires de sécurité constitue une faute directement éliminatoire durant l’examen du permis de chasser ». Il faut en effet suivre certaines règles pour avoir sont permis de chasse.
Pour résumer, les antis-chasse pensent qu’il est nécessaire de réguler les jours
de chasse afin qu’il y ait moins de victimes et que les gens puissent se balader en
forêt sans avoir peur. De leur côté, les chasseurs pensent que cela les empêcherait
de transmettre les valeurs de la chasse aux générations futures, que cela briserait
une tradition centenaire et les priveraient d’une grande partie de leurs liens sociaux.
A voir aussi:
Les chasseurs et les écologistes
Sites:
Bilan des accidents de chasse 2019-2020 (ofb.gouv.fr)
Tradition française : La chasse au cœur du patrimoine – Chassons.com