Qu’est-ce l’hypersexualisation ?
l’hyper-sexualisation est le fait d’accorder une place un peu trop importante à la sexualité. Dans le sujet que nous allons traiter ici : c’est le fait de sexualiser des petites filles ou bien de jeunes adolescentes alors qu’elles ne sont pas encore dans l’âge de comprendre ce qu’il leur arrive. l’hyper-sexualisation des jeunes filles reviendrait donc à attribuer des caractéristiques et comportements sexuels à des jeunes adolescentes, voire à des fillettes. Le problème arrive très en souvent vers l’âge de 7 ans, l’enfant se retrouve face à un problème qui peut être lié à la culture, à son milieu social et même à son sexe. l’hyper-sexualisation arrive plus souvent chez les filles que chez les garçons, cela peut s’expliquer notamment par l’éducation parfois trop différente qu’il y a entre les filles et les garçons, qui se veulent que les filles soient plus douces et prennent plus soin de leur corps ce qui amène avec le temps à rentrer dans des cadres bien définis par la société à laquelle elles appartiennent.
Le terme d’hyper-sexualisation fait aujourd’hui débat car pour beaucoup, il est souvent confondu avec le fait d’avoir une vie sexuelle active. De plus, le domaine touchant le plus souvent la jeunesse, les ados ne sont pas forcément aptes à comprendre ce que cela signifie.
L’hypersexualisation au seins de notre société et les conséquences
L’hyper-sexualisation remonte aux années 1960-70, le terme est apparu comme étant le fait de rejeter la libération sexuelle qui a lieu en cette même période et de la revendication de l’égalité sexuelle.
L’hyper-sexualisation du corps est considéré se manifester par :
- des tenues qui mettent en évidence des parties du corps dite “sexuelle” comme par exemple un décolleté, des pantalons moulants ou d’autres vêtements moulant plusieurs parties du corps.
- Des transformations du corps qui ont pour but la mise en évidence de caractéristiques ou signaux sexuels (épilation des poils du corps et des organes génitaux, etc.).
- Dans les cas les plus extrêmes : Des interventions chirurgicales qui transforment le corps en « objet artificiel » : seins en silicone, lèvres gonflées au collagène.
L’hypersexualisation des jeunes filles est donc le fait de s’approprier certains de ces préceptes sociaux. Le problème c’est que cela peut amener à générer une plus grande division dans l’avancée de l’égalité homme-femme.
On peut par exemple penser aux sites de jeux en ligne « pour filles » dont les différents jeux consistent à coiffer, habiller ou maquiller des mannequins. On apprend à se mettre en scène, à plaire, à n’être qu’un objet de beauté. Ces comportements différenciés de la part des parents enferment chaque sexe dans des attentes bien précise et créent des traits de comportements qui n’ont finalement rien de biologique. Ces derniers renforcent directement la sexualisation des filles et des femmes, puisqu’ils contribuent à les enfermer dans un rôle. La société genrée ne finit que par valoriser les femmes par leur apparence. Pouvant détruire par la même occasion l’estime qu’elles ont d’elles-mêmes. Et potentiellement rendre plus difficile leur ambition à un âge où il est attendu d’elles d’effectuer des choix d’études et de carrière. Pourtant comme le disait Simone de beauvoir “on ne naît pas femme on le devient”.
L’hyper-sexualisation est aussi un phénomène sexiste. Car les futures femmes finissent par être vues qu’à travers ce prisme. Et on peut aussi rajouter à cela l’oppression qu’elles subissent dans la société en général. L’idéal féminin se rapproche de plus en plus au corps d’une enfant et imberbe, comme en témoigne le diktat de l’épilation intégrale.
Comme exemple culturel d’hyper-sexualisation, on pense facilement à Britney Spears qui au début des années 2000 réinvente les clips des chanteuses féminines en sexualisant à l’extrême son image. Elle est certe devenu une icône Pop mais n’a pas arrangé les choses, que soit sur l’image de la femme dans la musique et la place qu’elle aura par la suite.
Pour essayer de changer certaine manière de penser des mouvements ont lieu comme par exemple celui de septembre 2018 pour protester contre ces injonctions sexistes, porté par un hashtag #Balancetonbahut sur les réseaux sociaux. Qui met en avant l’interdiction dans les écoles comme par exemple des crop tops, des décolletés ou encore des jupes ou robes jugées trop courtes.
Règles et justification parfois absurde !
Ces règles qui sont d’autant plus absurdes. Surtout dans les périodes de grande chaleur. Cela montre à quel point les filles sont vues comme des objets sexuels. Les justifications sont souvent que ces tenues seraient « provocantes ». Que ça « déconcentre » les garçons. Ce semblant de justification s’inscrit parfaitement dans une société qui met en avant une culture du viol, où l’on culpabilise les femmes pour leur tenue, notamment lorsqu’elles sont victimes d’agressions sexuelles, au lieu d’éduquer ou de questionner le comportement des hommes.
Comment pourrait-on remédier au problème ?
Il y a plusieurs solutions qui peuvent être envisagées. Des programmes d’éducation et de sensibilisation pourraient être envisagés. Promouvoir une lutte plus générale contre les stéréotypes sexuels et sexistes entre les filles et les garçons dès leur plus jeunes âges, qui servent de base à l’hypersexualisation des jeunes filles. On pourrait aussi pousser au développement d’un esprit critique des jeunes face aux publicités qui fait de la promotion de cette hyper-sexualisation tout comme les médias et les réseaux sociaux chez les jeunes filles et les jeunes garçons. Il faudrait valoriser les filles et adolescentes, en insistant non pas uniquement sur leur physique mais aussi sur leurs qualités intellectuelles, créatives, émotionnelles. Il serait également bien de réglementer les industries, telles qu’une interdiction de la sexualisation des enfants dans les publicités, ainsi qu’une interdiction totale des concours de mini-miss. Mais un autre problème se pose, ce sont généralement les adultes, particulièrement les hommes, qui projettent un regard sexualisant sur les mineures. Ainsi, nous pensons que la solution ne réside pas que dans l’attitude des filles mais dans l’éducation des garçons et des hommes et dans le changement plus général des mentalités. Pour autant la sexualisation de son propre corps, à travers le travail du sexe par exemple, peut être une forme de liberté et de réappropriation de son corps, suivant le célèbre dicton féministe « mon corps, mon choix ». Pour finir, nous aimerions rappeler que critiquer l’hypersexualisation des filles ne doit pas être une excuse pour culpabiliser les femmes pour ce qu’elles portent. Ce qu’il faut changer, ce sont avant tout les mentalités.
Conclusion : L’hypersexualisation est un enjeu important de la société et contribue aux inégalités dans les rapports que nous avons entre les hommes et les femmes. Cela influent sur le comportement des jeunes mais aussi des jeunes hommes dans notre société. Il est donc nécessaire d’attirer l’attention sur sur les conséquences néfastes qu’elle peut apporter et de mettre en œuvre des moyens et actions pour changer les mentalités.